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VODI

Des amis m’avaient prévenu au mois de mai avant mon départ pour

Mada, après plusieurs années d’absence, que j’y « serai choqué » ! Et ils ne

croyaient pas si bien dire quand j’ai constaté de mes yeux l’état de

déliquescence du pays. Je ne disserterai pas sur la situation économique

que tout le monde connaît. Permettez-moi seulement d’évoquer ici, sans

hargne ni ironie, cette indicible tristesse qui me noue les tripes en

ressassant les souvenirs de ces brèves pérégrinations.

D’emblée j’étais frappé par ce terrible bouleversement sociétal (concernant

les valeurs) dont les causes ne sont pas uniquement dans le social

(rapports humains), autrement dit une transformation autant subreptice

que sournoise frappant la société de Tana que j’ai pu côtoyer (je ne sais pas

s’il en est de même dans les provinces ?). Hélas,

Madagascar est passé de

la pauvreté à la misère !

Avant le pays n’était que pauvre. Mais la pauvreté a la vertu de tisser des

relations de compassion. La pauvreté ne privait pas les gens du geste

ancestral de partage. Même pauvre, on ne laissait pas s’en aller ceux qui

vous rendaient visite sans les inviter à manger : « Mijanona re hisakafo

e ! »

La misère en revanche dissout les liens humains. Si

« Le pauvre n’a rien »

celui qui est dans la

« misère n’a pas l’essentiel »

. Aujourd’hui au sein

d’une même famille les rapports de solidarité se sont disloqués. C’est ainsi

que notre chère

« fihavanana »

(aleo very tsikalakalam-bola toy izay very

tsikalakalam-pihavanana ) a perdu son essence dans une société en état de

survie.

Comme consolation j’éprouvais un certain soulagement en constatant à la

messe de Pentecôte la ferveur d’une assemblée dans une église devenue

trop petite pour cette grande affluence. Mais ma joie fut vite abrégée en

écoutant une émission parlant de l’action des autres religions en train de

bouleverser le lien sociétal qui unissait les Malgaches. En effet il y a une

effrayante multiplication des sectes dont on connait les méfaits, puis

l’implantation d’une religion (l’islam, pour ne pas le nommer) qui

progresse à pas de géant prospérant sur la misère du petit peuple. Si les

races se rencontrent par amour et font de beaux métis, les cultures

s’affrontent dans un combat « dominant-dominé » ! N’oubliez pas que le

Liban, l’Irak, l’Egypte, le Kosovo étaient autrefois chrétiens…

Tous ces phénomènes nous invitent à une extrême vigilance et à défendre

« unguibus et rostro » (bec et ongles) notre Foi chrétienne. Il ne faut pas

que l’Eglise devienne le dernier rempart de notre mémoire en danger. Au

lieu de nous complaire dans nos lamentations répétitives, agissons pour

faire comprendre le danger de toutes ces perversions qui se parent des

habits de la feinte générosité pour mieux happer et tromper le peuple.

Si

toutes les religions sont égales devant la loi,

elles ne le

sont pas devant la mémoire.

Les noces triséculaires de

Madagascar et du Christianisme (catholique et

protestant) ont forgé depuis le XIXè siècle une part

indiscutable de notre identité nationale. Faisons tout

notre possible pour que demain ne devienne

l’aggravation du maintenant.

ATTENTION DANGERS !

2

OlomBaovao N°114

Grégoire ANDRIANTSALAMA

Introduction

Musique « Mandry ve ny ao an-tanana » avec voix off :

Le

hajam-bolana ou vodiondry, littéralement « croupe de

mouton » est le rituel de mariage malgache où l’on offrait

jadis la « croupe de mouton » aux parents de la jeune fille

comme un retour d’amour à l’égard de ceux qui ont donné la

vie et la beauté à la jeune fille. Aujourd’hui ceci est remplacé

par une série d’enveloppes avec de l’argent.

Chaque famille est représentée par un rhéteur.

1- Voix off : Demande d’audience et d’accueil de la famille du

jeune homme à la famille de la jeune fille.

Rhéteur du jeune homme

:

Haody – haody – azafady

tompokolahy azatsiny tompokovavy – tsy mety aminay ny hanao

toy ny lalitra ka hitsabaka alohan’ny tompony, na toy ilay bevohoka

mamangy havana, ny tongotra tsy manintsa-tokonana, nefa ny kibo

efa mandom-baravarana. Koa manontany izahay Tompoko, efa eto

ve ireo angady mahatapak’ahitra sy ny antsy maharao-bilona izay

atrehi-mahavita, iamboho mahaefa. Aleonay mantsy manontanitany

foana hihomehezana toy izay manaonao foana hotezerana –

Misaotra tompoko.

Rétheur de la jeune femme

:

Zovy – zovy ianareo tompoko !

Vahiny sendra mandalo tratra hariva sa very omby ka manara

morina ?. Raha havana hariva andro fodiana dia efa nambolenay

aviavy, ka niandrasanay ny fiavinareo e . Koa mandrosoa ianareo

tompoko. Ny omby indray mandry tsy indray mifoha, fa ataontsika

kabarin-dRainisalama ka ny sisa manaraka ihany; atao matson-

dRainimazava izay tonga dia manao ka ento ny teninareo tompoko.

Chant a capella

:

Na zahay avy e!

Mpiventy (M) : Navy izahay navy eheh

Chœur (C) : minday razanay e

2-Voix off : Demande en mariage de la jeune fille

Rhéteur du jeune homme

:

Tsy ho lava resaka intsony izahay

tompoko fa tonga dia atao tahakan’i didy lokangan-dRainitalata, ka

avy hatrany dia fandihizana ary atao beson’Ambanidia ka avy

hatrany dia maka tenda.

Koa tonga eto zahay tompoko mitondra an’i Koto fa singany hono

izy ka mila namana, ary tapakevitra izy fa hiroso amin’ny

fanambadiana – koa eto aminareo tompoko no misy ny voninkazo

ravaky ny zaridaina, tsipelamanga endriky ny tanety, sahondra

ravaky ny vato, ilay zana-domoina tsara fanahy tian’ny zanakay

handrotsirotsy ny tokatranony dia i Raivo izany.

Chant a capella :

« Mangataka varavarana »

Yaehhhhhheeeehhhhhyahhhhhhh (3fois)

Ehhh dada e, izahay mangataka varavarana e koezy eh (répéter 2

ème

fois par le chœur)

Izahay zanaka malagasy, navy izahay hangata-bady e

Izahay tsy mifidy karazan’olo, na masikiny na mpagnarivo

Taranakanareo no laninay e, aia ianareo koezy eh

Toy ny « AINGA VAO » ny fanambadiana ka indr

Voankazo an’ala ka ny mamy antelomy e ! Dia